Vous recevez en consultation Mme D., 52 ans, qui pense être ménopausée car en aménorrhée depuis un an et demi. Elle se plaint de sueurs nocturnes associées à des bouffées de chaleur. Elle a bien remarqué son humeur changeante ces derniers temps également.
Antécédents :
– médicaux : hypertension artérielle bien contrôlée sous monothérapie par nicardipine ;
– chirurgicaux : appendicectomie ;
– gynéco-obstétricaux : 2 accouchements normaux à terme, 1 IVG (G3P2). Dernier frottis : il y a un an. La patiente n’a jamais réalisé de mammographie ;
– familiaux : aucun.
Poids : 90 kg, taille : 160 cm.
La patiente souhaiterait un traitement « par hormones » comme sa collègue de bureau, à qui cela a « changé la vie » !
Antécédents :
– médicaux : hypertension artérielle bien contrôlée sous monothérapie par nicardipine ;
– chirurgicaux : appendicectomie ;
– gynéco-obstétricaux : 2 accouchements normaux à terme, 1 IVG (G3P2). Dernier frottis : il y a un an. La patiente n’a jamais réalisé de mammographie ;
– familiaux : aucun.
Poids : 90 kg, taille : 160 cm.
La patiente souhaiterait un traitement « par hormones » comme sa collègue de bureau, à qui cela a « changé la vie » !
Question 1 - Quelle(s) affirmation(s) est(sont) vraie(s)
La patiente ayant toujours son utérus, il faudra associer aux œstrogènes, de la progestérone pour contrebalancer les effets endométriaux (croissance de l’endomètre) des œstrogènes seuls.
Si la patiente n’a pas reçu d’invitation au dépistage organisé (DO), on peut prescrire une mammographie de dépistage individuel qui suivra les mêmes modalités.
Un examen clinique annuel des seins est recommandé par la Haute Autorité de santé dès 25 ans.
Ménopause = diagnostic clinique = aménorrhée secondaire de plus d’un an.
On limite dans la durée le traitement substitutif du fait d’un sur-risque associé de développer une néoplasie mammaire chez les patientes qui ont une utilisation très prolongée du traitement.
Elles sont invitées tous les deux ans à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins auprès d’un radiologue agréé. Il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans avance de frais.
Si aucune anomalie n’est décelée, la mammographie est ensuite systématiquement relue par un second radiologue expert.
Moyen mnémotechnique : « 2-2-2 » : tous les deux ans, deux clichés, deux radiologues.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) mammaire est indiquée :
– en cas de cancer lobulaire infiltrant.
– en cas d’indication de chimiothérapie néo adjuvante et dans le suivi du traitement néo adjuvant.
– en cas de discordance du bilan radiologique et la clinique
– chez les patientes jeunes (< 40 ans) ou à haut risque de cancer du sein.
– pour les patientes mutées BRCA 1-2 (suivi et dépistage, cf. recommandations INCA 2018 spécifiques à ces patientes)