Colchicine dans la goutte : quelles doses selon les dernières recos ?
Exercez-vous aux ECN avec les dossiers progressifs et les LCA de La Revue du Praticien
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Selon les dernières recos, la colchicine doit être initiée, idéalement dans les 12 premières heures, à la posologie suivante : 1 mg dès le début de la crise, puis 0,5 mg une heure plus tard, et ensuite poursuivie à 0,5 mg 2 ou 3 fois/jour en fonction de l’évolution (tant que les symptômes de la poussée persistent, généralement pendant 3 à 5 jours). La diarrhée est le premier signe de toxicité et doit faire diminuer ou arrêter le traitement.
Par ailleurs, la posologie doit être diminuée en cas d’insuffisance rénale (et évitée si DFG estimé < 30 mL/min/1,73 m2) ou hépatocellulaire (la colchicine étant métabolisée par le foie). Si toutefois les posologies « réduites » sont insuffisantes pour traiter les crises efficacement, des alternatives doivent être considérées.
En cas de coprescription d’un médicament qui interagit avec le métabolisme de la colchicine :
inhibiteur fort de la glycoprotéine P (par exemple, ciclosporine) ou du CYP3A4 (clarithromycine, kétoconazole, ritonavir) : éviter la colchicine (en cas de prescription : 0,5 mg le 1er jour, à ne pas répéter avant 3 jours) ;
inhibiteurs modérés du CYP3A4 (diltiazem, vérapamil) : une dose de 1 mg, à ne pas répéter avant 3 jours ;
inhibiteurs faibles du CYP3A4 (azithromycine) : aucune adaptation de posologie.
Pour en savoir plus :
Nobile C. Goutte : une prise en charge simplifiée. Rev Prat (en ligne) 22 avril 2022.
Nobile C. Colchicine : attention aux surdosages (alerte ANSM). Rev Prat (en ligne) 1er juillet 2022.