Vous recevez en consultation un enfant de 10 ans qui a des lésions prurigineuses étendues évoluant depuis 4 jours. Son frère aîné a des symptômes similaires depuis une semaine.
Quel est votre diagnostic ?
Aussi appelée eczéma atopique, c’est une maladie chronique inflammatoire de la peau, qui touche préférentiellement le nourrisson et l’enfant, mais peut persister voire apparaître chez l’adolescent et l’adulte. Elle est caractérisée par une sècheresse cutanée associée à des lésions de type eczéma (rougeurs, démangeaisons, vésicules, suintement et croûtes) évoluant par poussées.
Il s’agit d’une gale. Voir explications ci-dessous.
La lésion élémentaire est une tache érythémato-squameuse, congestive, bien délimitée, indolore, peu ou pas prurigineuse, recouverte d’une couche de squames sèches pouvant se détacher spontanément ou après grattage à la curette.
Le zona est caractérisé par des lésions vésiculaires groupées, qui suivent la distribution d’un dermatome, le plus souvent unilatéral, et accompagnées de douleur. Les lésions sont, en général, précédées 48 à 72 h auparavant de douleur au site du dermatome atteint.
Les lésions provoquées par l’eczéma de contact apparaissent d’abord au niveau de la peau entrée en contact avec l’allergène, puis diffusent à partir du point de contact, pouvant parfois s’étendre sur tout le corps. À la phase aiguë, il se manifeste par des lésions érythémateuses et prurigineuses, puis apparaissent les vésicules qui vont se rompre et suinter, pour laisser place à des croûtes.
La gale humaine, ou gale sarcoptique, est une parasitose cutanée fréquente, hautement contagieuse, provoquant un prurit intense. Elle doit être évoquée devant tout prurit.
En cause : Sarcoptes scabiei var. hominis, un acarien spécifiquement humain. C’est la femelle de cet acarien qui est responsable de l’infestation. Ce parasite est éliminé à des températures > 60 °C.
La gale est favorisée par des conditions de promiscuité, notamment chez les personnes sans domicile fixe. La transmission se fait principalement par contact direct, rapproché et prolongé, dans le cadre familial, communautaire ou lors de rapports sexuels, et plus rarement par contact indirect (vêtements, draps, canapés…).
Les lésions ont une localisation typique : espaces interdigitaux, poignets, plis axillaires, fesses, aréoles mammaires, organes génitaux externes chez l’homme. Certaines lésions spécifiques, telles que les sillons sinueux, nodules scabieux et vésicules perlées translucides, peuvent apparaître, mais elles ne sont pas systématiques.
Le diagnostic est généralement clinique. Chez l’enfant de plus de 2 ans, le traitement peut être local (perméthrine 5 % ou benzoate de benzyle 10 % émulsion) ou oral (ivermectine 200 µg/kg). À renouveler une fois entre J8 et J14. Il faut traiter systématiquement et simultanément les cas contacts et l’environnement (linge et literie).
En cause : Sarcoptes scabiei var. hominis, un acarien spécifiquement humain. C’est la femelle de cet acarien qui est responsable de l’infestation. Ce parasite est éliminé à des températures > 60 °C.
La gale est favorisée par des conditions de promiscuité, notamment chez les personnes sans domicile fixe. La transmission se fait principalement par contact direct, rapproché et prolongé, dans le cadre familial, communautaire ou lors de rapports sexuels, et plus rarement par contact indirect (vêtements, draps, canapés…).
Les lésions ont une localisation typique : espaces interdigitaux, poignets, plis axillaires, fesses, aréoles mammaires, organes génitaux externes chez l’homme. Certaines lésions spécifiques, telles que les sillons sinueux, nodules scabieux et vésicules perlées translucides, peuvent apparaître, mais elles ne sont pas systématiques.
Le diagnostic est généralement clinique.
Chez l’enfant de plus de 2 ans, le traitement peut être local (perméthrine 5 % ou benzoate de benzyle 10 % émulsion) ou oral (ivermectine 200 µg/kg). À renouveler une fois entre J8 et J14. Il faut traiter systématiquement et simultanément les cas contacts et l’environnement (linge et literie).
Pour en savoir plus :
https://www.larevuedupraticien.fr/article/gale-nouvelles-recos-chez-les-enfants-et-les-femmes-enceintes
Tala-Ighil T, Monsel G. Item 171 (ancien 167). Gale et pédiculose. Rev Prat 2020;70(3):3075-81.
Bahadoran P, Picard A, Mantoux F, et al. Dermatologie vénérologie. Vernazobres Grego éditions, Paris, 8e édition, 2016.
Par le Dr Fatima Oulhouss, médecine interne, CHP Inezgane, Maroc.